Vélos, sacoches, outils et entretien

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Vélo d’Irina

velocutu

Vélo de Loïc

velololo

Outils

  • Multi-tool décat (le truc qui sert tout le temps! clés allen, tourne-vis plat, cruciforme, et étoile)
    • il existe aussi chez décat un multi tool plus cher avec un dérive-chaîne intégré, pour l’avoir essayé, je ne fais pas confiance à ce dérive-chaîne, pas assez solide pour moi)
  • Leatherman (très pratique comme pince, et s’utilise pour plein d’autres trucs au bivouac)
    • les choses que j’ai le plus utilisées dessus : pince, tire-bouchon ^^, ciseau, scie à bois
    • le couteau pas vraiment, on avait aussi des opinels, les tourne-vis non plus, déjà sur le multi-tool.
  • Clés plates de 8 et de 10
  • Petite pompe à main légère
  • Adaptateur « Presta > Schrader » : TRÈS PRATIQUE  si vous utilisez des chambres à air à valve Presta, vous pouvez ainsi remettre de l’air n’importe où dès que vous trouvez quelqu’un avec un compresseur.
  • Manomètre « stylo », acheté dans une quincaillerie en Equateur, ce que tous les réparateurs de pneus ont sur la route, léger pas encombrant et vous permet de mesurer la pression dans vos pneus quand vous remettez de l’air sur n’importe quel compresseur en chemin. Ça permet d’éviter de rouler sur-gonflé ou de maîtriser le dégonflage avant d’aborder une piste moins roulante. Une autre bonne option est d’avoir votre petite pompe à main équipée d’un manomètre qui fera le même boulot.
  • Démontes-pneu (j’étais parti avec des en plastique trop mou, avec les pneus Schwalbes marathon plus il en faut quand même des bien rigides, les décat sont bien)
  • Mini clé à molette (uniquement utile pour monter démonter nos garde-boues en fait comme il y a les lumières fixées par dessus, encore un argument pour démonter ces lumières la prochaine fois, et le garde boue aussi ça fera tout ça en moins à trimbaler)
  • Dérive-chaîne Décat, basique mais suffisamment solide
  • Clé à pédale (à mon avis indispensable si vous comptez prendre des transports en commun avec votre vélo pour démonter / remonter)
  • Testeur d’usure de chaîne (bien pratique pour savoir vraiment quand changer votre chaîne)
  • Clé à rayon : jamais utilisée mais dépanne bien je pense
  • Extracteur de cassette (pas le fouet à chaîne juste l’extracteur) : jamais utilisé, mais vraiment pas encombrant.
  • Burette de lubrifiant pour chaîne
  • Petite bombe de WD40
  • Chutes de T shirt pour faire des chiffons

Pièces de rechange

  • Chambre à air de secours
  • Toujours une chaîne de rechange sur nous : nous n’avons jamais cassé de chaîne, mais je pense que c’est quand même bien d’en avoir une
  • Attaches rapides (adaptées à votre chaîne ^^)
  • Plaquettes de frein Magura : parce que ce sont les freins montés par défaut sur la plupart des vélos VSF et qu’on les trouve difficilement en Amérique du Sud, d’ailleurs nous en avons eu de trop, changées 1 fois à l’avant et 1 fois à l’arrière seulement sur presque 8000 km
  • Vis à tête hexagonale M5x20 et M5x30 (les longueurs dépendent de ce que vous avez sur votre vélo), avec quelques écrous et rondelles : indispensables pour nous ! Le coup des vis qui se déserrent et qui finissent par tomber en route de votre porte bagage, de votre fixation de béquille, etc . Ça arrive toujours plus vite qu’on ne le pense, ça nous a bien aidé d’avoir ces petites vis sur nous à plusieurs reprises.
  • Gaine et câble de dérailleur de rechange
  • Petit flacon d’huile minéral pour les frein hydraulique Magura (pas utilisé finalement …)
  • quelques rayons de rechanges à taille (roue AV et AR) : jamais utilisés

Entretien

Séance de bichonnage régulière

Au minimum toutes les 2 semaines, ou plus tôt si vraiment la route est crade :

  • rinçage du vélo
    • juste un peu d’eau, sans débit, pour enlever le gros de la saleté
    • nous utilisons la poche à eau décat pour faire comme une douchette, c’est très économe en eau
  • nettoyage de la chaîne
    • un peu de diesel (pas très écolo mais terriblement efficace), acheté à la pompe et mis dans n’importe quel récipient faisant l’affaire qu’on ne manque pas de trouver dans les poubelles ou au bord de la route (dans certains coins ce sont deux concepts très proches).
    • vieille brosse à dent
    • on frotte avec amour
  • nettoyage des plateaux et de la cassette
    • un tissu avec un peu d’eau savonneuse
    • nettoyage très léger juste pour faire partir la crasse et les trucs collés, j’aime bien enlever la roue arrière pour la caler contre mes jambes, et passer le tissu entre les pignons je trouve cela plus facile
  • pendant que le vélo est retourné sans la roue arrière, j’en profite pour revérifier le serrage de toutes les petites vis dans les recoins avec le multi-tool (portes bagages, guidon, béquille, garde-boue, selle, …) elles ont tendance à se faire la malle avec les vibrations
  • je laisse sécher à l’air
  • lubrification
    • un léger filet de lubrifiant adapté sur l’intérieur de la chaîne
    • un coup de chiffon pour enlever le trop plein

Avant de repartir, je vérifie aussi la pression des pneus et la tension des rayons, aucun n’a bougé sur tout le voyage.

Bichonnage anti-rouille

De temps en temps mais en fait surtout quand nous roulons en bord de mer ou dans une région très humide :

  • un peu de WD40 sur un chiffon que je passe sur les visseries qui craignent la corrosion
  • je ne mets jamais de WD40 sur la chaîne, les pignons, les plateaux… je pense que normalement s’ils sont entretenus et lubrifiés régulièrement ils ne rouillent pas

Et un peu d’amour pour la selle en cuir Brooks

Vraiment de temps en temps un petit peu de graisse à selle de cheval trouvée en Colombie, il ne faut pas abuser il paraît, sinon ça détend trop vite le cuir.

That’s all !

Quels genre de réparations sur la route ?

3 crevaisons pour Loïc

  • à Medellín : une crevaison lente, je n’ai jamais compris pourquoi
  • près de Popayan, dans le sud de la Colombie : une crevaison sur une armature métallique de pneu de camion éclaté
  • près de Potosi en Bolivie : grosse co***rie de ma part, de remettre de l’air au compresseur sans bien mesurer la pression. Je pense que j’ai trop gonflé, j’étais alors déjà vers les 3600 mètres d’altitude, j’ai continué à monter et j’ai ensuite bivouaqué un peu avant le col au dessus des 4000 mètres. Au petit matin la chambre à air était crevée, pincée contre une tête de rayon, ce qui m’a aussi amené à renforcer mon fond de jante avec du ruban isolant d’électricien qui me restait.
psssshhh
Méfiez vous de ces fils de métal qui font la structure des pneus de camions, quand ça éclate ils sont dispersés sur le bord de la route, grand classique !
crevaisonrosas
Ooooops !

1 crevaison pour Irina

  • Pincement de la chambre à air, on pense que c’était en regonflant nos pneus à une borne de gonflage automatique à la station service de San Pedro de Atacama. L’automate a laissé se dégonfler la chambre avant de remettre la pression demandée sur l’écran et ça a du pincer à ce moment. Pas toujours très pratiques les automates qui marchent bien pour les autos mais mal pour les vélos. Parfois ils ont même bien du mal à monter jusqu’à la pression nécessaire pour nos pneus.

Pour ne pas se prendre la tête en cas de crevaison

Nous avons toujours au moins une chambre à air de secours, après avoir identifié la cause de la crevaison on remplace, cela permet de repartir directement, on répare ensuite la chambre crevée avec une rustine plus tard au bivouac ou dans une auberge. Pour la pression, c’est pas du gâteau de remettre plus de 4 bars avec une petite pompe à main alors on met ce qu’on peut et au premier village qui vient où il y a toujours quelqu’un avec un compresseur on complète grâce à notre super adaptateur Presta > Schrader (en tout cas en Amérique du Sud il y a des ateliers pour réparer les crevaisons d’autos et camions dans le moindre bled).

Les béquilles de base des VSF sont des daubes

(en tout cas s’ils vendent toujours les mêmes modèles que sur les nôtres)

Méfiez vous des fixations, qui ont tendance à se desserrer et qui sont clairement sous dimensionnées, pas du tout adaptées à soutenir un vélo chargé, ce qui se passe à longueur de journée à chaque fois que vous descendez du vélo.

Les vis commencent par prendre du jeu, vous avez beau les resserrer régulièrement cela revient et elles finissent tordues ou rompues.

Attention, sur certains modèles elles sont même directement vissées dans le taraudage du cadre, ce qui veut dire que vous pouvez avoir la tête de vis cassée et le corps qui reste coincé à l’intérieur : pas cool !

C’est d’ailleurs ce qui était arrivé à Emmanuel qui m’a revendu le TX400. Sur mon vélo j’ai donc mis avant de partir une béquille avec une fixation plus grande qui vient mordre le cadre en 2 points, jamais eu de problèmes ensuite avec cette béquille, la fixation bougeait très peu.

Pour Irina, c’était béquille avec 2 vis serrées au cadre par des écrous. Elles n’ont pas arrêté de prendre du jeu et de se tordre, même en y faisant attention régulièrement, nous les avons changées au fur et à mesure avec nos vis M5 de rechange.

Vis perdues

Avec les vibrations sur les pistes un peu cabossées ça peut aller vite, une vis du porte bagage ou des garde-boues se fait la malle malgré les vérifications. Cela nous est arrivé une paire de fois.

Usure de la gaine du câble du dérailleur avant

Comme le guidon est toujours basculé vers la droite pour équilibrer le poids du vélo sur la béquille, la gaine frotte régulièrement sur le cadre au niveau de la direction, c’est un point de faiblesse, la gaine était déjà abîmée quand j’ai récupéré le vélo et elle a lâché au bout de 2 mois. J’ai simplement remplacé la gaine et j’en ai profité pour mettre un câble neuf. Un ami cycliste nous a offert plus tard des petites protections en plastique à enfiler sur la gaine, très pratique pour protéger ce point faible !

Changements de chaîne

Avec le testeur d’usure, c’est très pratique : 1 changement de chaîne pour Loïc, au bout de quasi 5000 km (je dois être tout doux en roulant ^^) et 1 pour Irina.

Fixation du rétroviseur de Loïc

Elle a rendu l’âme en Uruguay, réparée au duck-tape et avec une corde trouvée par terre (petit style marin très élégant).

Notre retour d’expérience

Comme vous pouvez le constater, nous avons fait dans le très standard pour nos vélos.

Un peu par opportunisme : un copain des mes très bons amis Raph et Béné se séparait de son TX400, et le vélo Irina était en méga promo.

Egalement il faut bien l’avouer car nous n’avons pas trop de compétences en mécanique, suffisamment d’économies pour s’acheter tout ça, et nous nous sommes mis à la préparation du voyage un peu trop tard par rapport à la saison des traversées transatlantiques pour dire de monter des vélos nous même.

Pour ce que nous souhaitions faire : un voyage à vélo avec un minimum de confort en bivouac (ça fait tout de suite pas mal d’affaires), pas de recherche de performance sportive et en prenant notre temps sur la route, nous avons été très contents de nos vélos.

Les points qui me semblent incontournables pour un vélo de voyage

  • un vélo avec un cadre qui vous donne une sensation de stabilité une fois chargé
  • une selle de qualité : gel ou cuir chacun ses goûts, Irina a été très contente de la SMP et moi de la Brooks, à noter que j’ai pris un modèle au cuir déjà assoupli et je n’ai quasi pas senti de « rodage douloureux », réellement en quelques centaines de bornes elle était déjà faite à mes fesses
  • un guidon qui vous permet de varier les positions des mains régulièrement (droit + grips ou papillon peu importe)
  • une configuration « taille de braquet / petit plateau / grand pignon » qui vous permet d’être à l’aise pour mouliner dans les grosses côtes : à mon avis c’est le truc à bien tester en condition vélo chargé avant de partir pour vous assurez que vous ne forcez pas
  • des pneus de qualité et adaptés aux chemins sur lesquels vous souhaitez passer, pour ne pas passer votre temps à réparer des crevaisons

Et le reste, je dirais que ça dépend énormément de vos goûts et de votre manière de rouler =)

  • pédales automatiques ou pas ?
  • type de cintre
  • type de cadre
  • type de sacoches et organisation du chargement
  • taille des pneumatiques …

Que ferions nous différemment avec le recul concernant les vélos et sacoches ?

  • simplifier un peu les vélos :
    • un seul petit garde boue à l’avant, pas besoin de garde boue à l’arrière
    • pas de lumières intégrées sur dynamo moyeu et pas de dynamo tout court (mais bon les VSF viennent d’emblée avec ça)
  • partir avec des pneus plus larges et plus crantés: bien que plus efficaces sur les routes bien asphaltées (la majorité de notre trajet), nos petites fesses douillettes ont souffert sur les pistes et routes déglingués avec les pneus de 1.75 pouces de large, nous irons à mon avis plutôt sur du 2.00 voir 2.25 pouces la prochaine fois
  • revoir la répartition de charge
    • surtout pour Irina qui avait au total moins de charge mais avec ses sacoches plus le sac étanche à l’arrière son chargement était trop sur l’arrière
    • certainement en mettant à la place de son sac étanche, deux plus petits accrochés de part et d’autre de la fourche à l’avant
    • et peut-être en fait la même chose pour Loïc afin de virer le porte bagage avant qui est pesant
    • peut être d’ailleurs profiter aussi du grand espace à l’intérieur du cadre du TX400 pour utiliser une sacoche de cadre (moins de prise au vent)
    • virer les sacoches de guidon, pour mettre juste un rangement plus petit à l’avant du cadre pour téléphone et trucs qu’on utilise vraiment régulièrement, la sacoche de guidon devient vite une accumulation de choses qu’on ne sort pas si souvent finalement et le porte carte n’a plus aucun intérêt avec le smartphone
  • peut être réfléchir aussi à la tige de selle pour l’amortissement
  • un peu radical mais peut être aussi revendre carrément les vélos et trouver des cadres plus légers, ceux des VSF donnent des sensations de stabilité et de solidité certes très confortables mais ils me paraissent peut-être surdimensionnés pour le voyage, surtout si on arrive à s’alléger.

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