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Notre matériel
Chambre avec vue
- Sacs de couchage : Cumulus Panyam 600
- Tapis de sol : Thermarest Trail Lite et Pro Lite
- Tente : MSR Hubba Hubba NX pour 2
- Isolation : couvertures de survie épaisses, protègent et isolent le fond de tente
- Draps et taies d’oreiller légères, dégotés sur un marché, gardent les duvets et tapis de sol plus propres et sont faciles à laver et sécher.
Cuisine
- Réchaud : MSR WhisperLite Universal, dispose de gicleurs pour essence ou gaz
- Popote : Décathlon à diffuseur, chauffe très rapidement
- Poêle : petite en tefal , agrandi énormément notre panel de recettes en bivouac
- Thermos : para el matesito
- Ustensiles : tupperwares, opinels, couverts, petits gobelets
Salle de bain
- Douche : poche à eau Trek 500 2L
- Serviettes microfibres celles qui ne te sèchent pas vraiment mais qui sèchent vite elles
- les trucs classiques : savon dur et dentifrices achetés au fur et à mesure, quelques produits de beauté.
L’eau c’est la vie
Last but not least, le filtre à eau.
Nous utilisons un filtre Sawyer Care Plus couplé à une poche à eau Trek 500 2L décathlon.
En fait, c’est tellement la vie que je vous ai écrit un petit roman sur l’eau dans cet article.
Faut-il bivouaquer ?
La question mérite d’être posée en préparant un voyage à vélo.
Dormir en autonomie, cela ajoute un beau paquet de choses à emporter avec vous, la tente, des choses volumineuses comme les tapis de sol et les duvets, des choses qui pèsent leur petit poids comme le réchaud, la bouteille de carburant et les ustensiles de cuisine.
En voyageant comme cycliste, c’est votre vélo « qui porte » vos affaires, pas votre dos alors c’est tout à fait faisable de rouler avec votre matériel de bivouac, mais quand même des fois, dans les cols, ça ne serait pas déplaisant de se délester !
A mon avis, si votre séjour est relativement court et/ou que vous avez les moyens de vous payer l’hébergement (dans certains pays par effet de la valeur de l’euro, les auberges sont extrêmement bon marché), cela vaut la peine d’y réfléchir.
Si vous aimez dormir dans la nature et aller à la rencontre des habitants, avoir de quoi camper est par contre un très bon atout.
Tente, hamac, belle étoile ?
Je crois que la dessus, c’est chacun ses goûts !
Pour nous cela a été la tente, comme pour la majorité des cyclo-voyageurs que nous avons croisés.
A mon sens, c’est la solution la plus polyvalente et la moins prise de tête.
Le hamac présente beaucoup d’avantages si vous partez dans une région fournie en arbres et en saison plutôt chaude.
Nous avons testé des hamacs (prêtés ou loués) et c’est un bonheur de s’endormir bercés.
Mais dans le désert vous allez bien galérer.
En général, je pense que c’est plus facile d’accommoder une tente qu’un hamac et comme il y a déjà pas mal de contraintes à trouver un bon spot de bivouac accessible avec les vélos chargés, c’est moins prise de tête.
Par contre, si vous n’êtes pas à cela près, emporter un hamac fin et basique pour l’utiliser comme fauteuil ou pour la sieste c’est la gloire !
La belle étoile, je ne suis pas très fan, c’est sympa de temps en temps.
A première vue cela à l’air d’être la solution méga light mais j’ai l’impression que si vous partez pour un périple un minimum long, vous allez vous retrouver à prendre un tarp pour la pluie et la rosée ou un sur sac de couchage étanche et vous aurez de toute façon aussi un tapis de sol et un duvet…
Bref tout cela ne pèse pas beaucoup moins lourd qu’une tente légère qui, pour quelques grammes de plus, vous protégera des insectes et vous abritera efficacement du vent et de la pluie.
C’est la même histoire avec certains hamac améliorés (tarp, moustiquaire, ou hybride tente-hamac).
Légalité ?
En Amérique du sud et dans certains pays d’Europe où je l’ai pratiqué (France, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Allemagne, Autriche, Slovaquie et Hongrie), je n’ai été viré qu’une fois par la police.
C’était sur la côte hollandaise en run&bike avec mes amis Richard et Loïc et nous n’étions même pas encore installés.
Je pense que si vous vous rendez dans une zone explicitement définie comme parc national ou réserve naturelle, il convient de se renseigner et de respecter les règles.
Pour tout le reste, le fameux adage populaire « Pas vu, pas pris » et son corollaire non moins puissant « On a demandé aux voisins » sont vos meilleurs amis.
Du charme du bivouac derrière une station-service
Le bivouac, c’est comme le reste du voyage à vélo, une alternance de surprises, bonnes et mauvaises. Chaque nuit, chaque contexte est différent.
Ce qui est certain, c’est que vous ne dormirez pas toutes les nuits sur une splendide plage abandonnée, perché dans la montagne sous les étoiles ou bercé par le bruissement du vent dans les arbres d’une forêt enchanteresse.
Souvent, cela va se passer : sur le terrain de foot communal, derrière un resto de bord de route ou une station service, planqués dans des buissons, derrière le seul muret du coin qui vous protégera du vent à décorner les bœufs qui souffle sur la plaine, ou bien dans le jardin de bienfaiteurs.
Et puis parfois, on réfléchi en terme de commodités.
L’endroit est certes moins sexy mais s’il y a un robinet sur place ou des sanitaires pour faire son petit caca on ne crache pas dessus !
La sécurité en bivouac
Il y a toujours une appréhension avant de monter sa tente, est ce que j’ai « le droit » ? et s’il y a des animaux ? des chutes de pierres ? des méchants ?
J’ai vu plusieurs fois sur Facebook ou des forums la fameuse question :
« Mais vous n’avez pas peur de camper comme ça ? «
Pour nous, il y a toujours une petite pointe d’angoisse à un moment ou à un autre, je crois que c’est juste humain.
Avant toute chose, je crois que les risques réels les plus importants sont naturels :
- se mettre bêtement dans une zone inondable et se faire emporter par une crue
- se mettre en contre bas d’un relief et se prendre une chute de pierres ou un glissement de terrain
- faire une mauvaise rencontre avec des animaux dangereux.
Avec un minimum de bon sens, en parlant un peu aux locaux au sujet de la présence d’animaux (scorpions ou serpents par exemple) et en vérifiant que vous n’avez pas d’invité surprise dans vos chaussures en vous levant le matin, il n’y a aucune raison de vous retrouver en danger.
Dans le doute, si vous avez des restes de nourriture qui peuvent attirer les animaux opportunistes, laissez les toujours à l’extérieur car cela peut être un coup à se faire déchirer sa tente par un chien ou un rongeur.
Ensuite pour calmer les angoisses d’une mauvaise rencontre humaine (l’homme est un loup pour l’homme paraît il) et éviter de passer sa nuit à flipper l’œil à moitié ouvert, j’essaye toujours de me donner 2 règles :
1 – Nous sommes bien cachés : c’est à dire que le campement est isolé, n’est pas visible et que personne ne nous a vu nous installer.
Eh bien nous avons fait ce qu’il fallait, ça ne changera rien à l’affaire d’avoir peur ou pas alors autant se détendre.
Il y a très peu de gens qui vont se promener dans les bois au beau milieu de la nuit et si vraiment par hasard quelqu’un nous débusque, je crois sincèrement que la très grande majorité des gens n’a pas de mauvaises intentions et qu’il ne se passera rien de mal.
2 – Nous avons des doutes : c’est trop compliqué de trouver un bon spot, la zone est trop habitée, trop passante, trop clôturée, pas de bosquet compatissant, pas de terrain plat accueillant, bref pour tout un tas de raisons valables on ne peut ni s’isoler, ni se cacher convenablement.
Dans ce cas là, je préfère aller à la rencontre des locaux, pour se faire connaître et leur demander s’ils connaissent un coin où on peut dormir sans trop déranger.
Je pense qu’il vaut mieux cela, plutôt que de passer une sale nuit à pétocher dans sa tente, quand cela arrive c’est très déplaisant.
De fil en aiguille quelque chose apparaît et vous dormirez même parfois dans des lieux très sympas et insolites ! ou même chez l’habitant (je vais écrire bientôt un autre article sur le sujet).
Et si vraiment les parages ne vous inspirent pas du tout, des fois ça arrive, vous pouvez viser les « autorités » locales pour vous renseigner (centre de santé, école, mairie, pompiers, police, …).
Sur des centaines de nuits sous la tente, la seule où j’ai eu un problème c’était en ne respectant pas ces deux règles.
3 – Ah oui ! En fait il y a aussi un joker 😉 ça s’appelle iOverlander.
iOverlander et la magie du bivouac
Ne pas savoir où, comment ou chez qui on va dormir chaque nuit, je trouve cela excitant!
Chacun son trip vous allez me dire ^^ , on devient vite accro à ce petit shot d’adrénaline chaque soir quand le soleil commence à baisser et qu’on se dit bon OK alors « on dort où ce soir ? ».
Ça réveille un truc primitif, un truc de nos aïeux qui suivaient les troupeaux de mammouths et qui devaient se démerder pour planter la tente avec la meilleure vue sur le glacier mais à l’abri des tigres à dents de sabre, c’est stimulant !
Mais en fait je déconne un peu, comme pour à peu près tout ce qui peut s’imaginer aujourd’hui, il existe une application smartphone pour les bivouacs, eh oui !
Celle que nous avons souvent utilisée s’appelle iOverlander, beaucoup utilisée par les backpackers en tout genre : à pied, en auto stop, en van (beaucoup) et aussi à vélo.
Le principe est simple, la communauté inscrite sur l’appli partage sur une carte les bons ou mauvais plans rencontrés en route : que ce soit des bons spots de camping informels, formels, des points d’eau, les coupes gorge, les routes où vous resterez embourbés avec votre super combi Volkswagen, les auberges de jeunesses pas cher, j’en passe et des meilleurs.
C’est presque trop efficace, et à de nombreuse reprises, cela brise la magie du bivouac, la magie de se dégoter un coin sympa, ou de frapper à la porte d’inconnus.
En même temps, cela rassure énormément quand vous avez des doutes sur les parages ou bien quand c’est vraiment important de savoir si vous allez trouver un coin abrité, où faire le plein d’eau quand il n’y a rien avant des dizaines de kilomètres.
Bien ou pas bien ? A vous de vous faire votre idée !
Pour nous c’est une ressource très utile, qu’il faut apprendre à utiliser avec modération pour ne pas se priver des belles surprises du voyage.
Comment se laver en bivouac ?
C’est peut être le sujet le plus touchy niveau confort !
Dormir sous la tente, cuisiner au réchaud passe encore, mais se laver ??!
On trouve pas trop de douches à l’italienne avec de l’eau chaude au milieu des bois =/
1 – Avez vous de l’eau à disposition ?
Si vous êtes proche de la civilisation, il y aura surement un robinet ou une réserve dans le coin.
Si vous êtes proche d’un cours d’eau qui n’est pas dégueu vous aurez aussi de l’eau à volonté.
Mais souvent sur le lieu de bivouac ce n’est pas le cas, alors nous apportons de l’eau avec nous.
Lorsque le soleil baisse, nous nous posons la question de trouver un lieu où remplir quelques poches à eau avant de partir à la recherche d’un lieu où dormir ainsi nous la trimbalons au minimum.
Nous nous arrêtons dans le dernier endroit habité que nous pensons traverser et nous faisons le plein en demandant aux habitants.
4 à 6 L pour nous deux c’est amplement suffisant.
Cette eau nous permet de boire, de cuisiner, de nous laver et de ne pas repartir à sec le lendemain.
Pour se doucher, nous suspendons une poche à eau en hauteur et nous utilisons l’embout comme une douchette pour nous mouiller, nous savonner un peu et nous rincer. Cela fait quand même un bien fou de se glisser dans la tente propres avant de dormir !
Nous utilisons un minimum de savon, du savon dur et si possible le moins « chimique » possible (fin, bon courage pour trouver du savon surgras à l’huile d’olive bio au Pérou). Nous prenons garde également de nous rincer à distance de tout cours d’eau pour ne pas le polluer.
2 – Fait-il 3° C ?
Ça c’est le problème, se doucher à l’eau froide ça se fait bien dans les plaines colombiennes surchauffées, mais à 4000 m quand le mercure se rapproche du zéro ça pique !
Nous utilisions souvent notre thermos (indispensable pour tout Argentin qui se respecte).
Au moment de cuisiner, nous chauffons et conservons un demi litre d’eau bouillante dedans. Puis nous diluons avec de l’eau froide dans la poche à eau douche. Le bivouac 5 étoiles quoi !
Une autre option est de se débarbouiller avec un gant de toilette.
Heureusement quand il fait froid, vous suez beaucoup moins aussi et le besoin de se laver se fait moins ressentir. La nature est bien faite !
3 – Parfois ça n’est pas possible
Si vous traversez une région très vide et aride et que vous devez économiser l’eau pour déjà boire et cuisiner alors ce n’est pas possible de se laver.
Ce genre de situation est assez rare car vous trouverez des habitants et donc un peu d’eau même dans les déserts les plus reculés.
Si vous ne pouvez vraiment pas vous passer de la toilette, vous pouvez utiliser des lingettes pour bébé, ce n’est pas le grand confort et ce n’est pas non plus très écolo mais cela vous rafraîchira la peau.
Ou attendre des jours meilleurs avant de vous laver, ce qui ne vous tuera pas non plus
Retour d’expérience sur le matériel après un an et demi de voyage
La tente, les duvets et les tapis de sols, comme pour les vélos nous avons pris du matériel très (trop ?) standard, et qui s’est révélé fiable et confortable.
Jamais eu de mal à monter la tente, même dans le vent ou sous la pluie, jamais eu froids dans nos duvets bien douillets.
La tente MSR Hubba Hubba NX
Nous l’adorons.
Pour vous dire, il y a plusieurs fois où nous avons été gentiment invités à dormir chez l’habitant sur des canapés ou lits très roots et où nous nous sommes dit après coup que nous aurions bien mieux dormi dans la tente à l’extérieur.
Ses points forts :
- AUTOPORTANTE (qui se tient toute seule sans avoir besoin de la tendre avec des sardines) : c’est le truc le plus important pour une tente selon moi !
- relativement légère
- spacieuse, avec des absides sur les côté pour protéger les sacoches
- vous pouvez monter uniquement la chambre comme protection contre les insectes quand il fait chaud ou que vous êtes déjà sous abris
- il est aussi possible de monter d’abord le toit et ensuite la chambre en dessous (il faut un peu jongler mais ça vous permet de monter la tente sans tremper l’intérieur sous une averse quand vous avez la poisse)
Ses points faibles :
- franchement elle est géniale !
- peut être juste le fond de tente est assez fin alors je vous conseille de le protéger du sol (les couvertures de survie épaisses utilisées comme bâches sont parfaites pour ça).
- et les fermetures éclairs des portes de la chambre sont trop fragiles à mon goût (à manier toujours avec douceur et à lubrifier avec un peu de savon de temps en temps).
Les duvets
Pour les duvets, je pense que c’est bien de ne pas chipoter avec la température de confort, si vous savez que vous allez passer dans des endroits où la mercure va descendre, prenez de la marge, dormir au chaud et se reposer après une rude journée à pédaler en altitude c’est pas du luxe.
Par exemple en Uruguay, fin janvier, nous n’avons pas emporté nos duvets en pensant que cela allait être laaaarge en cette saison avec les draps voir une polaire, ce n’était pas très malin!
On a adoré les duvets cumulus, zéro problème.
On recommande de dormir avec des draps fins dedans, comme dit au début, ça vous évite de cradosser l’intérieur de vos duvets et c’est facile à laver. Ainsi nous n’avons encore jamais lavé les duvets et ils ne sentent même pas la mort. Si vous partez sur du synthétique, là pas de problème pour laver.
Les tapis de sol
Celui d’Irina avait un défaut d’usine (à mon avis) qui faisait qu’il perdait de l’air pendant la nuit.
En dehors de ça nous n’avons jamais eu de crevaison. Nous faisions toujours attention de bien protéger le fond de tente avec les couvertures de survies épaisses.
Le réchaud
Si vous voulez cuisiner régulièrement, il a intérêt à être fiable et pratique.
Une petite parenthèse, tout de même, pour préciser que dans certains coins si vous voulez voyager plus léger, c’est quasi le même prix ou même parfois moins cher de manger dans les cantines locales plutôt que d’acheter sa nourriture et cuisiner ses repas soi même (par exemple en Colombie, en Equateur, Pérou et Bolivie, si vous vous tenez aux petits restos locaux).
Ça vaut le coup d’y réfléchir, surtout si vous partez pour une durée relativement courte et que ça vous convient de manger cru le soir et au petit déj (ou de demander un petit peu de rab au resto du midi dans un tupperware), c’est une sacré économie de poids dans votre chargement !!
Avant de partir, j’ai un peu hésité à embarquer un réchaud à bois pliable, cela nécessite très peu de bois pour cuisiner. Je ne l’ai pas fait finalement alors je ne peux pas vous donner de retour sur ce système qui est parfois vanté comme pratique et qui a assurément de gros avantages écologiques. J’imagine quand même que cela doit nécessiter une certaine motivation supplémentaire pour chercher ses brindilles / son petit bois tous les jours.
J’ai bidouillé des mini réchauds à alcool sur la route, il y a pas mal de tutos sur internet à partir de canettes de soda (très basique) ou de boites de conserve (plus efficace) en mode survivalist. Franchement si vous voulez juste réchauffer des soupes ou du thé, cuire de l’avoine, c’est une bonne idée et pour le coup c’est gratos ! Par contre, la durée de chauffe n’est pas ouf pour vraiment cuisiner des trucs plus élaborés je trouve (par exemple vous ne vous ferez pas des frites maison avec, ce qui peut être un critère déterminant).
Le même genre de tutos existent aussi pour faire un réchaud à bois en conserves soit même.
Ce que l’on a massivement utilisé, c’est notre réchaud MSR qui tourne à l’essence ou au gaz.
Le gaz c’est drôlement confortable, ça s’allume au quart de tour et c’est clean.
Si vous êtes dans un pays où les petites virées en camping sont un luxe que la population aime s’offrir, vous trouverez des recharges assez facilement.
Mais en Amérique latine ça n’est pas vraiment le cas, dans beaucoup de pays il faut tomber dans LE magasin spécialisé Outdoor que vous ne trouverez que dans les très grandes métropoles et vous allez payer votre bonbonne de gaz la peau des fesses.
Du coup nous avons presque toujours utilisé le réchaud en mode essence (sauf un peu en Martinique, en Uruguay et au Brésil où les recharges de gaz étaient plus courantes, j’imagine sans avoir vérifié qu’au Chili et en Argentine elles doivent se trouver aussi).
Les réchauds qui fonctionnent à essence cela marche du tonnerre.
Je vous recommande quand même d’apprendre à le maitriser avant de partir, bien lire la notice, s’entrainer un peu et ne pas lésiner sur les tutos Youtube parce que la première fois le petit effet feu de la Saint Jean à l’allumage peut être surprenant.
Et le plus important, d’être toujours hyper prudent en manipulant le carburant !
Les points fort :
- ça chauffe très vite
- même à 4000m et des brouettes
- même quand le bivouac est moyen abrité du vent
- le carburant ne vaut rien et se trouve partout.
Les points faibles :
- c’est pas franchement écolo,
- ça fait de la suie
- et ça s’encrasse facilement, surtout avec les carburants de qualité douteuse vendus en Bolivie.
Un petit conseil (qu’on m’avait donné au Vieux Campeur de Lyon), avec un petit entonnoir de cuisine et un bas en nylon vous pouvez filtrer l’essence avant de la verser dans votre bouteille à combustible. Cela retiendra les plus grosses particules et vous fera durer le réchaud plus longtemps entre deux décrassages.
Je vous conseille d’apprendre à le démonter / remonter pour le décrasser : certains carburants automobiles peuvent vraiment mettre le réchaud à rude épreuve. En sachant le nettoyer rapidement vous ne serez jamais en galère.
D’expérience, les petits bichonnages que je faisais le plus régulièrement étaient de démonter / nettoyer / lubrifier / remonter la pompe dans laquelle à la longue des grains de sable peuvent s’immiscer et le joint sécher, et de ramoner le flexible qui relie la bouteille au réchaud, notamment au niveau du coude à l’entrée du réchaud, c’est là où ça s’encrasse le plus.
Je vous conseille aussi (en tout cas pour le réchaud MSR) d’emporter avec vous le kit de maintenance. C’est un point faible car il n’est pas donné mine de rien et cela fait une chose de plus à emporter mais en utilisation intensive sur de nombreux mois, ça peut vous sauver d’avoir les joints et le filtre à carburant de rechange qui sont dedans.
Comment transporter le carburant ?
La bouteille à combustible pour l’essence : chez MSR elle existe en 3 formats 325, 591 et 887 ml (c’est des USA et ça doit tomber pile en onces liquides ^^)
Moi j’ai pris le plus petit format, selon votre propension à faire mijoter les plats et l’altitude ça va vous durer pour 3 ou 4 repas facilement.
En cas de besoin j’utilisais en plus pour compléter les réserves un flacon de 600 mL de plastique opaque blanc adapté aux liquides inflammables (le premier venu au rayon produits d’entretien d’un supermarché au Pérou) . Cela n’a été utile que pour traverser certains déserts et régions montagneuses très isolées.
Le reste du temps vous trouverez TOUJOURS quelque part où acheter de l’essence alors pas besoin d’en trimbaler 36 litres sur vous en permanence.
Même dans le bled le plus paumé des Andes péruviennes, vous trouverez quelqu’un qui vous vendra quelques cl de carburant d’un bidon dans sa cour.
Parfois les stations services peuvent rechigner à servir du carburant en petite quantité, ou dans un flacon. Ça peut être très saoulant ! Avec la bouteille MSR à combustible métallique rouge pétant bourrée de sigles « tête de mort » et « ça fait boum », nous avons quasiment toujours réussi à nous faire servir.
Dernier avantage à mon avis, une petite bouteille vous demandera de moins pomper pour pressuriser le carburant et démarrer votre réchaud.
Florilège d’endroits où nous avons monté la tente :
- sur une plage déserte dans les caraïbes (ahah direct il se la pète le gars)
- dans des maisons abandonnées ou en construction
- sur un promontoire avec vue sur le volcan Cayambe en Equateur
- derrière la caserne des pompiers
- dans la cour d’une mairie
- sur des terrains de sport (beaucooouup!)
- dans une forêt d’eucalyptus
- au beau milieu de la place du village
- derrière un bulldozer sur une station service (sexy)
- à coté d’un barbecue public avec eau, lumière, électricité et même une table (l’Uruguay est le plus beau pays du monde ^^)
- derrière des ruines Incas
- sous un pont
- au bord de la plage avec le bruit des vagues sur quasi toute la côte de l’Equateur et de l’Uruguay
- derrière un check-point de l’armée colombienne
- sur les berges du lac Titicaca (le rêve !!!)
- dans le jardin du douanier bolivien
- sous un arbre à puces dans le désert de Séchura (ooooops)
- à l’abri d’une dune sur l’altiplano
- sur une île au beau milieu du salar d’Uyuni
- sous les étoiles dans le désert d’Atacama