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Idylle, Maxence et Isaac, 1 grande sœur et 2 petits frères, environ 12, 7 et 3 ans
Je crois qu’on peut dire qu’ils ont une belle vie, en Martinique, avec autour d’eux une bonne dose d’amour, des gens qui dansent le bèlè et une ferme avec des gros cochons et même des bébés cochons.
Maxence pose plein de questions sur cet étrange vélo qui ressemble un peu à une moto, il a les yeux plein de rêves.
Idylle est directe et pragmatique et elle a aussi l’air d’avoir déjà compris beaucoup de choses sur notre univers.
Isaac est tout a fait absorbé dans l’immense tâche d’explorer tout ce qu’il a à portée maintenant qu’il marche et qu’il court comme il veut. A courir derrière les cochons et les serrer dans les bras.
J’ai eu la chance d’être accueilli plusieurs jours à Lakoua, la ferme / cour de danse de Mathilde et Renaud. La cour de danse est un grand espace ouvert et couvert avec de la terre battue au sol et des outils pour la travailler car c’est comme cela que se chante, se danse, se vit le bèlè, les pieds nus dans la terre.
La dernière nuit dans ma tente, sur le bord de la piste de danse, j’ai fabriqué 3 petits bracelets avec un nœud de marin au milieu.
Le matin, quand est venu le moment de prendre la route, Idylle m’a dit de me tenir debout au centre de la terre battue et elle a tourné autour de moi en dansant et en me souhaitant bonne chance dans ses mots. De temps en temps en lançant en l’air des petites poignées de terre ocre. Ça a duré 30 secondes, peut être une minute. J’étais bouleversé, avec cette espèce de tempête d’émotion qui explose dans ta tête, qui diffuse dans ton cerveau et dans ton corps et qui mouille tes yeux.
Cet article fait partie d’une mini-série : La petite voix